Dans le monde industriel, la consommation énergétique est un poste de dépense important, car de nombreux équipements concentrent l’essentiel des dépenses. Il s’agit des systèmes thermiques, des procédés de chauffage, mais aussi des infrastructures qui permettent le refroidissement. Mais ce n’est pas qu’une simple question de coût, puisque cette consommation va aussi avoir un impact sur la performance, la disponibilité et la durée de vie des installations. Il est donc nécessaire de comprendre où se situent les postes qui dépensent le plus et d’entreprendre des actions concrètes pour réduire leur impact, notamment dans un contexte où les prix de l’énergie fluctuent fortement.
Les équipements mécaniques
Les moteurs électriques jouent un rôle essentiel dans l’industrie. En effet, ils représentent plus de la moitié de la consommation totale d’un site industriel, et ils sont présents dans un grand nombre de machines qui fonctionnent presque tout le temps en continu. Les pompes et les ventilateurs sont aussi souvent surdimensionnés, ce qui entraîne un gaspillage énergétique majeur. Pour améliorer cela, il suffit souvent d’ajouter un variateur de vitesse, ce qui permettra de largement gagner en efficacité, tout en prolongeant la durée de vie des moteurs concernés.
Le réseau d’air comprimé peut aussi s’avérer coûteux, spécialement à cause des fuites et des pressions qui sont mal ajustées. Quant aux variateurs de vitesse, il est important de les utiliser puisqu’ils peuvent réduire la consommation jusqu’à 40%, ce qui représente un levier simple et rapide à mettre en œuvre.
Les systèmes thermiques
Parmi eux, on compte les chaudières et les systèmes de chauffage industriel. Puisqu’ils nécessitent de l’eau chaude et de la vapeur, ils sont particulièrement gourmands en énergie, ce qui entraîne des pertes de chaleur. De plus, les pertes thermiques, les isolations vieillissantes et de mauvais réglages peuvent aggraver la consommation.
En ce qui concerne les fours industriels et les traitements thermiques (cuisson et fusion), ils sont également énergivores et des méthodes d’isolation ou de récupération de chaleur doivent être mises en place, notamment dans les zones où les cycles sont continus.
Enfin, les systèmes de refroidissement peuvent aussi rapidement devenir coûteux, surtout lorsque les températures montent en flèche. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de veiller à une bonne régulation et à une gestion efficace des condenseurs, afin d’éviter des surcharges inutiles.
L’air comprimé et les fluides techniques
L’air comprimé est un poste indispensable dans la plupart des industries, mais il subit souvent une très mauvaise gestion et sa pression devient rapidement trop élevée, ce qui engendre de nombreuses dépenses d’énergie. Mais l’air comprimé est également souvent perdu dans les fuites et il est recommandé de mettre en place un suivi semestriel pour les sites les plus sollicités, afin de repérer rapidement les pertes invisibles.
Outre l’air comprimé en lui-même, les tuyauteries peuvent aussi générer des pertes importantes, car elles sont souvent mal dimensionnées. Il est donc indispensable de remettre à niveau le réseau afin de réduire la consommation globale, tout en améliorant la sécurité du site.
La réduction de l’impact énergétique
Pour aller dans ce sens, un suivi énergétique structuré doit être mis en place. Il est possible d’installer des compteurs qui offriront un suivi en temps réel et aideront à identifier les équipements qui consomment trop. Une modernisation des équipements vieillissants est aussi à envisager, car ceux qui sont vétustes risquent de trop consommer, même s’ils sont correctement entretenus.
Une maintenance prédictive est aussi à mettre en place, ce qui va influencer la consommation puisque chaque défaut repéré sera automatiquement pris en charge. Cette maintenance doit aussi être couplée à une excellente formation des intervenants, qui seront capables de mettre en place de bonnes pratiques énergétiques, tout en adoptant des réflexes de surveillance plus proactifs.
Pour aller dans ce sens, un suivi énergétique structuré doit être mis en place. Il est possible d’installer des compteurs qui offriront un suivi en temps réel et aideront à identifier les équipements qui consomment trop. Une modernisation des équipements vieillissants est aussi à envisager, car ceux qui sont vétustes risquent de trop consommer, même s’ils sont correctement entretenus.
